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Adresse principale : Place Verte 6, HUY (Huy)

Notice

N°6. Maison de la Fondation Bolly-Charlier, appelée aussi «Maison Nokin» ou, erronément, «ancienne Halle aux grains». A l'arrière des constructions de la Grand-Place et au coin de la r. St-Mengold, immeuble patricien accessible par une cour pavée limitée par un grillage vers la place. Disposition en L avec tourelle d'escalier à l'angle, caractéristique des bâtiments du style gothico-renaissance à Huy au début du XVIe s. et réalisée à cette époque au départ d'un édifice médiéval du XIIIe s. probablement, l'aile g. vers l'église Saint-Mengold, résultant lui-même de l'agrandissement d'une construction plus ancienne dont les traces apparaissent à l'ancien pignon, dans le grenier. Contre cette aile en moellons de grès et de schiste, adjonction de l'aile dr. et de la tourelle d'escalier, en petits moellons calcaires soigneusement réglés, typiques aussi du XVIe s. dans le bâtiment comme dans d'autres contemporains à Huy.
Deux niveaux pour chacune des deux parties, couronnés par une corniche calcaire creusée en gorge sur corbeaux en talon et dominés par des bâtières d'ardoises orientées toutes deux E./0.
Aile g., édifiée sur caves sur toute la profondeur du bâtiment. Bordant la place, façade révélant clairement la disposition habituelle des constructions civiles médiévales : R.d.ch. utilitaire parcimonieusement éclairé, ici aveugle, où se distinguait cependant, avant la récente restauration, le contour de trois étroites ouvertures oblongues cintrées, bouchées jadis comme les jours de cave qu'elles surmontent. Séparé par le cordon-larmier des appuis, étage d'habitation autrefois éclairé par trois larges et hautes baies en arc brisé déchargé par deux rouleaux de moellons, depuis longtemps obturées. Jours à l'origine ménagés sous un épais linteau triangulaire posant sur meneau ou colonnette centrale, comme celles qui flanquaient peut-être l'encadrement calcaire de la baie. Eclairant les combles depuis une époque plus récente (XVIIIe ou XIXe s. ?), trois petites fenêtres carrées au-dessus du second cordon-larmier. Au-delà de l'angle chaîné de l'étage, adouci en cul-de-lampe pour ménager, au Rez-de-chaussée, un passage arrondi entre la maison et l'église St-Mengold façade-pignon révélatrice de l'ampleur de cette aile, malheureusement masquée à g. par la construction d'habitations au Début de ce s. Au-dessus de jours de cave et d'une fenêtre axiale à linteau droit du XVIIIe s. au r.d.ch., deux baies d'étage à croisée sous arc de décharge, du XVIIe s., dont l'ébrasement intérieur s'est révélé à coussiège, témoignage d'une étape plus ancienne. Au centre, côtoyant la baie g. obturée depuis l'aménagement d'un conduit de cheminée sur corbeaux, fenêtre à linteau droit du XVIIIe s. Au-dessus, deux niveaux de jours de combles carrés : quatre groupés par deux dans l'axe, les inférieurs du XVIIe s. à puissants piédroits sous linteau droit déchargé, les deux supérieurs ainsi que le couple percé à dr. plus récents. Vers la cour, façade-pignon portant, dans ses matériaux et l'encadrement de ses baies, les traces des différentes campagnes d'aménagement : moellons de grès et de schiste du noyau initial, remaniements en moellons calcaires pour l'installation des percements du XVIe s. tels que l'accès vers les caves, à encadrement calcaire cintré, la baie du r.d.ch. dont les croisées, les moulurations et l'appui d'origine ont disparu au siècle dernier, comme ceux de la fenêtre de l'étage, plus remaniée encore. Ponctuant ces deux façades-pignons, ancres à crochets en double volute.
Aile dr., comportant l'un des accès au bâtiment en façade, au fond de la cour. A dr., précédée d'un degré droit et donnant sur un couloir menant aussi à l'arrière par une ouverture semblable, porte cintrée à encadrement réalisé en calcaire de grand appareil, souligné d'une mouluration en quart-de-rond posant sur congés polygonaux en base de colonnette. Eclairant le couloir, ouverture carrée au-dessus de la porte. Contiguë à celle-ci, baie à linteau en accolade remaniée dans l'esprit du XIXe s. A l'étage flanqué à dr. d'un chaînage, bel exemple intact de fenêtre du XVIe s., avec encadrement chaîné bordé d'un quart-de-rond posant, comme la croisée à double listel, sur des congés polygonaux semblables à ceux de la porte d'entrée. Au linteau, accolade en relief supportée par deux figures humaines. Servant aussi d'appui, cordon-larmier se poursuivant au même niveau à la tourelle d'escalier polygonale assurant la liaison entre les deux ailes et accessible, au sommet d un perron, par une porte à encadrement cintré creusé en gorge terminée en congé pyramidal, doublée d'un quart-de-rond. Petites ouvertures carrées aux différents niveaux de la tourelle coiffée d'une toiture pyramidale.
Façade arrière ouvrant autrefois sur une cour intérieure, aujourd'hui transformée en salle d'exposition par la pose d'une couverture légère au-dessus du R.d.ch. A ce niveau, à dr. de la porte d'accès par le couloir d'entrée décrite précédemment, deux couples de baies correspondant chacun à l'une des deux ailes, celle de l'extrême dr. transformée en porte. Outre la suppression des croisées et l'abaissement probable des appuis, élimination, lors de travaux d'aménagement antérieurs, des éléments sculptés caractéristiques, ne laissant plus visible qu'un chanfrein aux montants des baies rectangulaires de cette façade rendue anonyme par un enduit blanc. A l'étage, au-dessus du niveau de couverture de la salle, façade relativement intacte, réalisée au XVIe s. en petits moellons calcaires pour unifier les façades postérieures des deux ailes. Comme au Rez-de-chaussée, deux couples de baies, ici jumelées et soulignées par un cordon-larmier en guise d'appui, dessinant une marche au trumeau central, matérialisant ainsi la différence de niveau constatée à l'intérieur entre les deux ailes. A g., baies de l'aile du XVIe s. aux encadrements bien conservés, ainsi que la croisée et la menuiserie, semblables à celle de l'étage en façade principale, pour celle de l'extrême g., tandis que sa jumelle de dr., privée de sa croisée, a été obturée au profit d'une cloison intérieure comportant des cheminées du XVIIIe s. A g., à l'arrière de l'aile médiévale, quelques aménagements, du XIXe s. sans doute, aux fenêtres jumelées : descente du niveau d'appui, élimination des éléments sculptés et des croisées, comme au R.d.ch. de la façade principale. Ouvertures rect. donnant jour aux combles, sous une corniche soutenue par des corbeaux, le tout semblable à ceux des façades principales.
A l'intérieur ne subsistent plus que dès cheminées des XVIIe et XVIIIe s., une partie des panneaux biseautés en bois, d'origine, qui séparent l'escalier des pièces de l'aile dr. ainsi que des corbeaux émergeant des murs dans plusieurs pièces, témoignant des différents niveaux de planchers (pl. IX, fig. 194, 195). M. CALLUT

M. CALLUT, La maison de la Fondation Bolly-Charlier, dans Au coeur de Huy. Pour la renaissance d'un patrimoine architectural, Liège, 1987, p. 18 à 20. J. STALPORT, Restauration de la maison de la Fondation Bolly-Cherlier, ibidem, p. 21-22.

Prospection

Prospection effectuée en 1990

Publication papier 

Tome : IPM - 15 (1990)

Page(s) :

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Code de la fiche

61031-INV-0438-01

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