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 église collégiale (Eglise Saint-Paul)

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Localisation

Adresse principale : Place de la Cathédrale 18, LIEGE (Liège)

Inscription 

Bien inscrit comme : Monument

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

Fondée par l'évêque Eracle vers 965, l'actuelle cathédrale Saint-Paul est à l'origine une collégiale, dotée d'un chapitre de vingt chanoines séculiers. De l'édifice roman élevé à la fin du Xe siècle ne subsiste qu'une cave voûtée au sud du choeur. L'édifice actuel est commencé vers 1230-1240 : sont d'abord édifiées les deux travées rectangulaires du choeur, alors fermé par un chevet plat, et la partie orientale du transept. La partie occidentale du transept, les deux travées orientales des nefs et leurs voûtes sont construites immédiatement après. Des chapelles s'y accolent dès la fin du siècle. La deuxième campagne de construction débute vers le milieu du 14e siècle avec l'érection des trois absides polygonales; les cinq dernières travées des nefs sont édifiées dans la deuxième moitié du siècle. Dans un premier temps, les nefs ne sont bordées de chapelles que du côté nord. Le flanc sud est encore occupé par une aile du cloître contemporain de la première collégiale romane. Les chapelles sud sont élevées entre 1393 et 1426. La tour occidentale est bâtie presque en même temps, jusqu'à la hauteur de la corniche de la nef principale. Les grandes fenêtres du transept reçoivent leur réseau à la même époque. Reconstruction du cloître à partir de 1445 : aile orientale d'abord; aile sud vers le troisième quart du 15e siècle; aile occidentale au début du 16e siècle. Le portail élevé près de la tour, vers la place Saint-Paul, date probablement de l'épiscopat de Corneille de Berghes (1538-1544).
L'église est promue à la dignité de cathédrale à la suite du Concordat de 1801. En 1811, la tour est achevée par un clocher directement inspiré de celui de la cathédrale Saint-Lambert. A partir de 1851, Jean-Charles Delsaux restaure la façade nord en l'uniformisant. En 1856, remplacement des annexes Nord du choeur par des collatéraux néo-gothiques. Les collatéraux sud sont édifiés en 1875 par Halkin, d'après les plans de Delsaux. La fin du siècle voit l'agrandissement des bâtiments annexes : nouveau vestiaire des chanoines par Jaminé (1882); nouvelles sacristies par Auguste Van Assche (1888-1889). Restauration du portail occidental (1910) et du cloître (1912-1913) par Fernad Lohest. Restauration de la façade méridionale, vers le cloître, par Fernand Lohest et Camille Bourgault. Restauration sous la direction d'Armand Dufays, entre 1967 et 1974.
Édifice construit sur un plan typique des églises gothiques du pays mosan : trois nefs de sept travées bordées de chapelles, avec accès par un porche vers le nord; transept non débordant; tour occidentale fermée, flanquée de deux tourelles d'escalier. L'abside polygonale sans déambulatoire ni chapelles est flanquée de deux absidioles. Les dimensions sont imposantes : 84 mètres de long, 33, 5 mètres de large.
Le matériau principal est le calcaire de Meuse. Les nervures, certains fenestrages et autres parties ouvragées sont en tuffeau de Maestricht. Les murs extérieurs du triforium (visibles des combles des bas-côtés) sont en grès houiller, de même qu'un pan de mur contre la face méridionale de la tour. L'abside est en pierre de Lorraine. Les restaurations du 19e siècle ont privilégié le petit granit. Les toitures conservent leurs charpentes primitives des 13e et 14e siècles et sont recouvertes d'ardoises.
Façade nord ornementée par Jean-Charles Delsaux (garde-corps, crochets, pinacles, moulures, contreforts). Elle laisse encore apparaître les différentes phases de construction : choeur, mur oriental de transept sont percés de simples lancettes surmontées d'oculus. La partie occidentale du transept et les deux travées orientales de la nef sont éclairées par des fenêtres occupant toute la largeur des travées. L'abside se présente comme une construction élancée ajourée d'élégantes lancettes.
Façade méridionale restaurée discrètement par Bourgault et Lohest, ornée d'une simple arcature trilobée sous la corniche. Des culées massives reçoivent la retombée des arcs-boutants. Le dessin flamboyant de certaines fenêtres témoigne de leur construction à la fin du 14e siècle.
La tour occidentale, puissante, est sans accès. Sa maçonnerie, relativement irrégulière, est scandée par trois larmiers jusqu'au niveau de la corniche de la grande nef. Clocher en pierre de sable, de structure classique mais percé de baies en arc brisé précocement néo-gothiques. Flèche octogonale flanquée de quatre clochetons.
Les arcades de la grande nef, en tiers-point, retombent sur des colonnes cylindriques. Chapiteaux de type mosan, ornés de feuilles d'eau et couronnés par des tailloirs polygonaux. Ceux-ci supportent des faisceaux de colonnettes qui reçoivent la retombée des voûtes au niveau de l'appui des fenêtres hautes. Les voûtes sont enluminées par de chatoyants rinceaux Renaissance. Entre les arcades et les fenêtres hautes court un triforium partiellement en tuffeau, comptant quatre arcades par travée. L'intérieur de la tour communique avec la nef par une monumentale arcade en arc brisé.
Cloître : il présente un plan en carré gauchi. L'extérieur sobre est en calcaire de Meuse. Façade méridionale percée de baies agrandies au 18e siècle, mais dont certaines ont conservé leur linteau en accolade. Portail en plein cintre mouluré (début du 16e siècle). La façade occidentale est presque aveugle, excepté trois fenêtres à l'extrémité sud. Portail gothico-renaissant, abondamment orné de fins bas-reliefs (Nativité, Résurrection, Conversion de saint Paul, blason de la famille de Berghes). Aile orientale du cloître (milieu du 15e siècle) de dix travées, en calcaire, tuffeau et brique; les voûtes sont sur croisée d'ogives quadripartites, les fenêtres en plein cintre. Cette aile s'ouvre sur des salles restaurées au 19e siècle : salle du chapitre, trésorerie, vestiaire des chanoines. L'aile méridionale (troisième quart du 15e siècle), également de dix travées, est plus large et ses voûtes d'un dessin plus complexe. L'aile occidentale (première moitié du 16e siècle), en grès et tuffeau, beaucoup plus haute, compte sept travées. Voûtes complexes, constellées de clés sculptées.
Parmi le riche mobilier : des peintures datant du 16e au 20e siècle, une sculpture de saint Hubert du 15e siècle, des oeuvres marquantes de Delcour, dont un crucifix en bronze, un Christ au tombeau en marbre, des anges adorateurs en bois, un saint Jean-Baptiste et deux bas-reliefs, une chaire monumentale due à Geefs et un maître-autel en laiton doré, marbre et mosaïque. Les orgues sont de Merklin et Schütz (1870) et Kerkhoff (1896). Nombreuses pièces d'orfèvrerie et ivoire de grande qualité conservées au Trésor de la Cathédrale.

FDC

Bibliographie

RPMSB, Canton de Liège II, p. 72-73.
THIMISTER O.-J., 1890. Histoire de l'église collégiale de Saint-Paul, actuellement cathédrale de Liège, 2e éd., Liège.
LUCAS CH., 1903. L'église de Saint-Paul, cathédrale de Liège, Liège.
HENDRIX L., 1929. Comment fut conçue la restauration de la cathédrale de Liège vers 1850, Leodium, t. 22, p. 7-18.
FORGEUR R., 1969. La construction de la collégiale Saint-Paul à Liège aux temps romans et gothiques, Bulletin de la Commission royale des Monuments et Sites, t. 18, p. 155-204.
DEWEZ L., FORGEUR R., 1980. La cathédrale Saint-Paul à Liège, Liège (Feuillets archéologiques de la Société royale Le Vieux-Liège, no 2).

Cartographie 

Informations cadastrales

Division : Liège

  • Section A
    • Parcelle 1536C

Partie constituante principale

église collégiale

Identité

Fonction(s)

  • Fonction(s) primitive(s) : église collégiale
  • Fonction(s) actuelle(s) : église cathédrale

Nom(s)

  • Nom(s) primitif(s) : Eglise Saint-Paul
  • Nom(s) actuel(s) : Cathédrale Saint-Paul

Datation 

Siècle(s)

10e, 13e, 14e, 15e, 16e, 19e, 20e, 2e moitié du 19e, 3e tiers du 10e

Style(s)

Gothique, Néo-gothique, Roman

Intervenant(s)

  • Delsaux Jean-Charles (Architecte restaurateur)
  • Halkin (Architecte restaurateur)
  • Jaminé (Architecte restaurateur)
  • Van Assche Auguste (Architecte restaurateur)
  • Lohest Fernand (Architecte restaurateur)
  • Bourgault Camille (Architecte restaurateur)
  • Dufays Armand (Architecte restaurateur)

Autre(s) adresse(s)

Adresse(s) secondaire(s) :

  • Rue Bonne Fortune 6, LIEGE (Liège)

Prospection

Auteur(s) de la prospection (2004) : Bénédicte DEWEZ, Flavio DI CAMPLI

Publication papier 

Tome : IPA - Liège (2004)

Code de la fiche

62063-INV-0212-02

Autre(s) version(s) de la fiche 

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