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Localisation

Adresse principale : Rue du Centre, GEER (Hollogne-sur-Geer)

Notice

Ruines du château de Hollogne. Au S. du village, à l'écart, dans un site marécageux bordé par le Geer et le ruisseau d'Omal, ruines non entretenues de l'ancienne seigneurie de Hollogne.
En 1230, Guillaume d'Atrive reçoit la seigneurie en fief du comte de Namur. Du XIVe au XVe s., propriété de la famille de Harduemont. Domaine transmis ensuite par mariage à la famille de Seraing et conservé jusqu'à la fin du XVIIIe s.
Du château fort du XVIe s., ne subsiste au S. qu'un pan de mur (murailles?) en appareil irrégulier de moellons de grès, d'ardoises et de calcaire. Reste également d'une voûte assisée de briques en berceau, appartenant peut-être à une ancienne cave. Ce château primitif soutint de nombreux sièges successifs; en 1651, il finit par être entièrement ruiné. Godefroid de Seraing, baron de Hollogne, se hâta de le faire reconstruire en 1652 pour s'opposer aux troupes étrangères qui menaçaient alors la région. En 1743, dans Les délices du païs de Liège, Saumery décrit précisément le bâtiment : « Outre la défense naturelle du terrein qui rend le Château inaccessible, sa Porte est défendue par une solide Tour quarrée qui touche à l'angle Oriental de l'Edifice; l'angle oposé a aussi une Tour ronde surmontée d'une jolie Lanterne. L'enceinte intérieure renferme une Cour quarrée d'environ cent piés; le fond est borné par un beau Corps de logis bordé d'un Portique relevé en terrasse, les Apartemens qui y communiquent sont riants et commodes». Seule la tour ronde occidentale, qui reliait jadis le corps central du château à un corps de logis secondaire, est conservée en très mauvais état. A l'E., dépendance au volume important, construite en 1779 par Pierre-Mathieu-Joseph de Seraing, baron de Hollogne, aujourd'hui prise d'assaut par la végétation.
Tour ronde occidentale datée 1652 par les ancres groupées deux par deux entre les 2e et 3e niveaux au N.-0. et autrefois couverte d'une flèche octogonale d'ardoises. Edifice élevé sur trois niveaux de hauteur dégressive en briques et calcaire. Haut soubassement à ressaut chanfreiné de grand appareil calcaire, percé de cinq arquebusières. Aux N.-E. et S.-0., le niveau ajouré d'une baie à traverse, sur piédroits harpés, avec linteau déchargé par un arc de briques; battée au jour inférieur et trois barreaux au jour supérieur. Arquebusières à encadrement de calcaire de part et d'autre. Au 2e niveau, mêmes percements aux linteaux et appuis prolongés en bandeau continu. Au 3e niveau, baie aux piédroits quasiment harpés et linteau déchargé par un arc de briques; linteaux et appuis prolongés par un cordon continu de calcaire. Appui de fenêtre constitué d'une dalle moulurée, portant les armes couronnées Seraing (N.-E.) et Ponty (S.-0.). Au N.-O., tour défendue aux le et 2e niveaux par deux arquebusières à encadrement de calcaire et ceinturée de quatre bandeaux continus; ancres millésimées 1652 entre les 2e et 3e niveaux. Dans le haut soubassement du bâtiment, ancienne salle de garde du château, autrefois voûtée et accessible par un passage bas en anse de panier de briques. Absence de planchers à l'intérieur de la tour; au 2e niveau, reste d'une hotte de cheminée stuquée. Au S.-E., sur les deux premiers niveaux, pan coupé contre lequel était autrefois adossé le corps de logis du château; deux portes intérieures conservées à linteau droit, déchargé par un ou deux arcs de briques, sur montants chaînés, chanfreinés. Au 3e niveau, rotondité de la tour préservée et percée d'une porte rect. à encadrement de bois, se trouvant sans doute jadis dans les combles du corps de logis. Trace visible de l'ancienne bâtière du logis. Trous de boulin. Belle corniche à talon renversé sur modillons de calcaire, reposant sur un bandeau continu.
A l'E., contre la tour, reste de maçonnerie de l'ancien logis du château, s'élevant jadis sur deux niveaux. Soubassement, baies et corniche identiques à la tour. Au S., partie de mur conservant la trace du haut soubassement et d'un montant g. d'une baie à traverse du 2e niveau.
A l'E., dépendance très soignée, datant de 1779 et construite en briques et calcaire sur un soubassement de grand appareil calcaire. Harpes d'angle au N.-0. Autres angles renforcés par des pilastres à refends en calcaire. Au S., façade principale rythmée par trois entrées charretières, chacune séparée par un pilastre à refends et inscrite dans un encadrement de calcaire. Hauts portails à arc en plein cintre mouluré, à claveaux saillants un-sur-deux, reposant sur un entablement mouluré; clé passante, pendante, saillante et ourlée, décorée d'un rectangle écorné avec inscription épargnée : à g. «ANNO», au mil. les armes couronnées Seraing et à dr. «1779». Montants monolithes. Entrée g. partiellement murée; celles du centre et de dr. complètement murées et ornées dans le soubassement de panneaux décoratifs Louis XVI en calcaire de forme carrée et ovale. Porte rect. ménagée dans le portail central. A g. de la façade, perpend., départ de mur avec pilastre d'angle à refends. Pignon O. posé sur un haut soubassement à ressaut chanfreiné de grand appareil calcaire et percé d'une baie à traverse sur piédroits harpés. Pignon E. aveugle inscrit dans un encadrement de calcaire. Façade arrière sur haut soubassement à ressaut chanfreiné de grand appareil calcaire, percé de six jours rect., groupés deux par deux. Six baies à traverse sur montants harpés, également ordonnées deux par deux. Trous de boulin. Corniche profilée sur bandeau continu de calcaire. Bâtière de tuiles en S jadis à croupes et coyaux (fig. 228, 229). C.D.

E. PITON, dans B.S.R.V.L., 54 (1938), p. 376- 380; F. MAHIELS, op. cit., p. 70 et 82-84.

Prospection

Prospection effectuée en 1994

Publication papier 

Tome : IPM - 18/1 (1994)

Page(s) :

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Code de la fiche

64029-INV-0027-01

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