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Localisation

Adresse principale : Rue des Combattants 44, FERNELMONT (Noville-les-Bois)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

No 44. Château de Fernelmont. Ancien siège d'une petite seigneurie du comté de Namur détachée au XIIIe s. de celle de Noville-les-Bois, lors de l'établissement d'un cadet de famille dont le 1er du nom, Godescale de Fernelmont, apparaît en 1269 et dont le petit-fils, Gérard, tient en fief une « partie de blokehuct », c'est-à-dire de la tour forte, en 1343. Propriété des Longchamps aux XVe et XVIe s., puis des Marbais, des Barnitz au XVIIe s. et des Harscamp à la fin du XVIIIe.
Dans la campagne, entouré d'un étang, intéressant quadrilatère principalement du XVIe s. construit à partir d'une tour-porche de la fin du XIIIe s. Ensemble précédé d'une basse-cour de la 2e moit. du XVIIe s., jadis protégée de fossés et reliée au château par un pont sur l'étang (fig. 382).
Dans l'axe de l'entrée de ferme, donjon-porche trapu et fermé, de type et de qualité peu courants (fig. 383). Construction rect. en bel appareil de calcaire comprenant deux étages d'habitation sous haute toiture d'ardoises à coyau qui coiffe également les tourelles d'entrée, semi-circulaires et pleines. R.d.ch. avec passage autrefois garanti par une jetée mobile, comme en témoignent les poulies réservées dans les vantaux et le pont de pierre interrompu. Voûte en berceau percée d'un petit assommoir en son centre.
Accès aux étages par une porte située au 1er sur la face N., aujourd'hui abritée par un bâtiment postérieur et défendue jadis par une passerelle basculante dont subsistent corbeaux et feuillure. Pièces d'habitation reliées par un escalier intramural à l'E. et dotées chacune d'un grand confort : cheminée décorée de feuilles de plantain au 2e, lavabo trilobé, latrine, fenêtres à banquettes et nombreuses armoires murales (fig. LXXIV). Pavements médiévaux en carreaux vernissés. Grenier accessible par un escalier coudé dans le mur S.
Au XVIe s., édification de l'actuel château, peut-être commencée par la famille de Longchamps, propriétaire de 1421 à 1537, et poursuivie par les Marbais, leurs successeurs. Ensemble de style traditionnel en brique et pierre bleue sur soubassement biseauté en moellons. Deux niveaux couverts de bâtières d'ardoises bordées de frises de brique, différentes. Aile E. cantonnée d'échauguettes, apparemment la plus ancienne, abritant jadis salons et chapelle. Vers la cour intérieure, traces de fenêtres à traverse ou croisée sur piédroits alternés, remplacées au XVIe s. déjà par des baies moulurées à linteau en accolade sur montants à queues de pierre, naguère à croisée. Vers l'étang, petites fenêtres bouchées sans doute de la 1re période et autres percements probablement du XVIIe s. Ailes secondaires, dont celle du N. réservée aux services, quelque peu postérieures, de même esprit. Plusieurs types de fenêtres similaires d'époques différentes. Accolées au donjon à l'O., courtes ailes sans doute du XVIIe s.
Dans la cour pavée en étoile, adjonction par J.-Fr. de Barnitz contre l'aile E. d'une galerie de quatre arcades en plein cintre sur colonnes toscanes, datée par ancres de 1621 (fig. 384). A l'étage, fenêtres à croisée entre cordons horizontaux, sur piédroits à queues de pierre. Dans l'aile, portail contemporain à bossages, avec vantaux cloutés.
A l'intérieur du château, cheminées en calcaire d'inspiration gothique, pavement en pierre sur champ, escalier du XVIIIe s., évier, four, peintures murales du XVIe s. (?).
Précédant le château, vaste cour emmuraillée à l'O. où s'ouvre dans l'axe un portail cintré. Frise redentée. Bâtière d'ardoises à croupes et coyau.
Autre porche analogue à l'angle S.E., vers les étangs.
Au S., long bâtiment entre deux tours rect., abritant logis, écurie, grange et étables. Ensemble en brique et pierre bleue sur soubassement biseauté en calcaire appareillé couvert d'une bâtière ardoisée sur frise dentée. A g., logis bas éclairé par deux fenêtres à queues de pierre et jadis à croisée encadrant une porte en plein cintre chanfreinée, semblable à celles des dépendances. A l'intérieur, piédroits de cheminée baroque. Portail de grange surbaissé et autres percements à linteau droit sur montants à queues de pierre. Grosses tours contemporaines et peu élevées, de même facture, dotées en outre d'arquebusières. Frise redentée sous pavillon d'ardoises à coyau. En face, belle remise à chariots sous importante bâtière à croupes, qui pose en appentis vers la cour sur une épine de cinq piliers calcaires à chapiteau en cavet. Porcherie à l'angle N.O.

F. COURTOY, « La galerie du château de Fernelmont » Namurcum, 1936, n° 3, pp. 36- 39. - Th. CORTEMBOS, « Le donjon-porche de Fernelmont. Un exemple remarquable de tour d'habitation de la fin du XIIIe s. », B.C.R.M.S., n.s., t. III, 1973, pp. 86-112.

Prospection

Prospection effectuée en 1975

Code de la fiche

92138-INV-0092-01

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