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DGO 4 - QU’AVONS-NOUS FAIT ? - 2013

environs immédiats de Liège-Trilogiport. C’est donc

prévu dans le cadre de l’aménagement de la zone

d’intégration environnementale. Cet espace vert

sera ainsi parsemé de mares de faible profondeur,

interdites au grand public, dans lesquelles le

crapaud calamite pourra enfin s’épanouir, loin des

activités portuaires de la plateforme !

Une piste cyclo-pédestre sur plus de 4 km de long, un verger, une butte tampon. © A. Delecour

La part réservée au développement durable et à la protection

du patrimoine naturel et de l’environnement au sens large est

manifeste. © A. Delecour

Le Service public de Wallonie et le Port autonome

de Liège démontrent une réelle volonté de gestion

durable de l’environnement. La fibre environne-

mentale des porteurs de projet a permis d’intégrer

le coût de ces aménagements au plan de dévelop-

pement de la zone.

 Les fouilles archéologiques

Au début de l’année 2010, un processus d’éva-

luation archéologique des parcelles concernées par

le projet a été initié. Le Service de l’archéologie de la

Direction de Liège de la DGO4 pilote cette mission,

en collaboration avec la Direction des voies hydrau-

liques de Liège du SPW, maître d’œuvre du projet.

Cette coordination s’est révélée opportune en

termes de découvertes et de planification.

Les fouilles effectuées en 2011 et 2012 sur le site du

Trilogiport ont ainsi permis la découverte excep-

tionnelle d’une vaste nécropole à incinération de

plus de 150 tombes attribuables aux périodes du

Bronze final et du premier âge du Fer (1

re

moitié du

1

er

millénaire avant notre ère). L’importance de la

découverte a requis le prélèvement des dépôts funé-

raires pour permettre de les fouiller en laboratoire et

de les étudier suivant une démarche interdiscipli-

naire (anthropologie, anthracologie, carbone 14…).

En d’autres endroits du site, les recherches de terrain

ont révélé la présence de vestiges d’occupations des

derniers chasseurs (dits mésolithiques, aux alen-

tours du 7

e

millénaire avant notre ère), des premiers

agriculteurs (dits néolithiques anciens ou encore

danubiens, à la charnière des 6

e

et 5

e

millénaires

avant Jésus-Christ), de même que des périodes

gauloises, romaines et mérovingiennes.

Parallèlement aux recherches archéologiques, une

vaste étude géologique a été initiée dans le but de

mieux comprendre le processus de formation de

la plaine alluviale et, par voie de conséquence, de

caractériser l’environnement (flore, faune, climat…)

des différentes périodes d’occupation du lieu.

Le crapaud calamite se porte bien, merci : la nurserie !

© A. Delecour