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Localisation

Adresse principale : Avenue de l'Abbaye 4, ANTHISNES (Anthisnes)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

N° 4. Ferme St-Laurent ou ferme seigneuriale d'Anthisnes et ancienne égl. St-Maximin. Ensemble historique et architectural de grande valeur, acquis et essentiellement reconstruit par Guillaume Natalis,abbé de St-Laurent (1658-1686), entre 1665 et 1682-1683 à l'exception du logis et de l'église.
Possession de l'abbaye de Waulsort de 946 à 1659, de l'abbaye de St-Laurent de 1664 à 1797, de R.J. Vernick en 1797, du chevalier Grandchamps au XIXe s., de M. Cartuyvels vers 1904 et de A. Dombar depuis 1978.
Première mention de la ferme en 1585 et existence avant 1664 d'une «cense» avec «maison», une «estable des boeufs»... et des «toitures d'ardoises...».
Dominé par la masse imposante du porche d'entrée de la fin du XVIIe s., important quadrilatère composé d'un logis des XVe, XVIe et XVIIe s., de grange, étables et tour-colombier de 1682 et fermé au S. par l'ancienne église romane revue aux XIIIe, XVIe et XVIIIe s.
1. Porche d'entrée. De plan barlong, haute construction en moellons calcaires de grand appareil, vraisemblablement de 1682, coiffée d'une bâtière à petites croupes piquées de girouettes bien ouvragées. Elévation de trois niveaux soulignés d'un cordon-larmier en façade principale. Portail à crossettes, aux piédroits moulurés, terminés en congé et protégés de chasse-roues. Etages éclairés de baies à linteau en tas-de-charge, harpées, de part et d'autre d'une pierre sculptée aux armes de l'abbé G. Natalis, martelée et d'une niche contenant jadis la statue de st Laurent. Niche cintrée à clé et impostes saillantes sous fronton triangulaire mouluré, le tout posé sur appui profilé et pierre gravée PRO TVIS LAVRENTI /MARTIR INTERCEDE /SERVI... Corniche moulurée sous fronton courbe inscrit dans un pignon.
A l'arrière, porte charretière à arc simulant les crossettes et baie à croisée aux jours inférieurs pourvus d'une battée, murée. Aux étages, baies à linteau en tas-de-charge, harpées et murées se retrouvant également aux côtés N. et S.
Au N., porte basse et étroite à linteau échancré à large clé centrale et à sommiers en escalier, sous niche cintrée, évidée, au pourtour mouluré et gravée de FILIA.PROLIS/ ORA PRO NOBIS.
Dans le passage charretier couvert de voussettes en briques, portes géminées à linteau échancré à clé, harpées. Quelques jours verticaux d'aération au pourtour de calcaire dont deux aussi jumelés et gerbières récentes. Haut soubassement biseauté et mur du logis du mil. du XVIe s., cantonnés de besaces.
A l'intérieur, jadis appartement privé du prélat de l'abbaye St-Laurent.
2. Ancienne égl. St-Maximin. Fermant le côté méridional, édifice préroman du Xe s. et roman des XIe et XIIe s., aménagé aux XIIIe, XVIe et XVIIIe s., en moellons calcaires, désaffecté depuis 1890 et se trouvant dans un état lamentable.
Plan composé d'une tour à l'O., de deux nefs de cinq travées et d'un choeur à chevet plat accolé d'une sacristie ou d'une «chapelle» (seigneuriale?).
Grosse tour carrée, peut-être du XIIIe s., désaxée, limitée de besaces d'angle, à retraites talutées. Quatre niveaux coiffés jadis d'une flèche octogonale à égout retroussé et ardoisée; dern. niveau du XVIIe s. Porte sise à l'angle S.-E. et baies cintrées d'origine au troisième niveau, murées, sises sous dern. niveau vraisemblablement du XVIIe s. Au N., jour vertical et petite fenêtre rect.
A l'intérieur, trace des arcs formerets de l'ancienne voûte d'arêtes et arcs cintrés de baies murées.
Dans l'axe, nef principale flanquée d'une nef latérale S. construite dans la 2e moit. du XVIe s. accessible par un portail classique daté de 1715 sur clé centrale et situé à l'angle S.-0., remanié au début du XVIIIe s. Portail à linteau à crossettes sous corniche profilée et enserrée par des pilastres à refends couronnés d'un chapiteau également mouluré. A dr., insérées dans le moellonnage, pierre calcaire datée 1724 et croix nimbée et lobée. Goutterot éclairé de baies gothiques en tiers-point à remplage à deux jours trilobés et terminé par un pignon rehaussé. Pignon roman partiellement caché par une sacristie de 1712 comportant une croix pignonée.
Au N., face entièrement refaite en 1682 : moellonnage assisé et ouvertures harpées, certaines murées. Large porte basse à linteau de bois sous pierre portant les armoiries de l'abbé G. Natalis avec sa devise CORDE ET ANIMO. Bandeau continu sous corbeaux et corniche profilée en quart-de-rond. A g., construction en léger ressaut cantonnée de besaces et ouverte d'une porte du XIXe s. A dr., baie au linteau gravé CORDE ET ANIMO. 1682, murée. A l'intérieur, appui de fenêtre fait avec pierre de remploi gravée et datée 17.. (?).
Bâtières partiellement d'ardoises.
Nef centrale rythmée par cinq arcades cintrées reposant sur colonnes gothiques à base et chapiteau prismatiques et couverte autrefois d'un plafond plat. Choeur jadis éclairé d'une petite baie au linteau en mitre. Parois rehaussées de peintures murales de la 2e moit. du XVIe s., fortement abîmées et représentant les ss Crépin, Crépinien, Gangulph, ste Véronique, la Vierge à l'Enfant, un gibet... Dallage partiel fait de briques posées de champ.
Désaffection en 1890.
3. Corps de logis de la ferme. A l'O., volume en moellons calcaires sur soubassement biseauté, délimité encore par quelques besaces d'angle. Noyau primitif, probablement de la fin du XVe s., de deux travées, accessible par une porte à linteau échancré à large clé centrale, aux montants harpés et éclairé de petites baies à linteau droit, deux murées à l'étage et une protégée par des barreaux au r.d.ch. Remaniements opérés sous l'abbé Nicolas III Sartau (1551-1562) en 1554, commémorés par l'inscription sise au-dessus du linteau de porte en accolade : D(omi)N(u)S. NICOL(au)S. SARTAV./ABBAS.WAL(ciordoren)S(i)S.ET. HAST (eriensi)S./ ME FIERY.IVSSIT/ANNO. D(omi)NI. 1554. Agrandissement jusqu'à l'actuel portail de la ferme et percement d'une baie à croisée, au linteau en accolade au pourtour mouluré, terminé en congé, aux montants chaînés en façade arrière.
De la fin du XVIe s. subsistent quelques fenêtres au pourtour biseauté, certaines aujourd'hui privées de leur croisée et protégées de barreaux.
Entre 1670 et 1682, sous l'abbé G. Natalis, extension du volume jusqu'à la grange, en moellons assisés et cantonné de besaces à l'arrière. Nombreuses baies à croisée, traverse au mur-pignon N. et rect., aux piédroits harpés. Portes à linteau échancré à clé centrale. Corniche en cavet sous importante bâtière d'ardoises jadis à petite croupe piquée d'un épi et fortement endommagée lors de l'incendie de 1986.
Aménagements mineurs aux XVIIIe et XIXe s.
Ancres en S et à volutes.
A l'intérieur, vestiges de cheminées, une probablement de la fin du XVe s., en calcaire, aux montants gothiques, une deuxième du XVIIe s. en grès aux montants sculptés de motifs floraux et une troisième du XVIIIe s., stuquée. Escalier à vis vraisemblablement du XVe s. aménagé; armoires murales et alcôve du XVIIIe s., en chêne, à panneaux moulurés. Four à pains surmonté d'une hotte en encorbellement. Façade arrière précédée d'un jardin clôturé par de hauts murs en moellons calcaires, assisés et ponctué par une tourelle circulaire de la fin du XVIIe s. en moellons, de petit appareil, faisant fonction de pavillon de jardin plutôt que d'une construction défensive. Tour ouverte d'une porte à linteau droit surmonté d'une niche cintrée, sous fronton triangulaire profilé, à appui également mouluré. Bandeaux continus, des appui, traverse et linteau des baies à traverse, harpées. Jours inférieurs pourvus d'une battée. Meurtrières. Face O. agrémentée de deux niches cintrées sous fronton courbe et à encadrement profilé. Corbeaux sous corniche d'une toiture octogonale d'ardoises, interrompue de lucarnes à bâtière dont une piquée encore d'un épi.
Intéressant plafond décoré d'une composition héraldique de G. Natalis.
4. Au N., aile occupée par une importante grange en double-large de la fin du XVIIe s. en moellons calcaires, accessible par deux portes charretières à claveaux, sur harpes, de part et d'autre de deux petites portes basses de porcheries, jumelées, à linteau échancré à large clé centrale sur piédroits harpés, voisines d'un jour vertical d'aération et cachées par un appentis récent. Aux extrémités à l'emplacement de portes d'étables, deux larges portes de chartil faites après 1943 avec des éléments de remploi. Au centre, pierre sculptée aux armes de G. Natalis et gravée de sa devise. Bandeau continu sous corbeaux profilés d'une corniche moulurée. Haute bâtière d'ardoises à croupettes piquées d'un épi, à coyaux et ouverte d'une série de lucarnes à penne, sommées d'un épi. Au mur-pignon N.-0.,
boulins. En façade arrière envahie par la végétation, trois canonnières et percements récents sous corniche de facture identique à celle de l'avant.
5. Angle N.-E. flanqué d'une tour autrefois défensive et affectée ultérieurement à un colombier. Construction de plan carré, harpée aux angles, superposant trois niveaux de canonnières, coiffée d'un pavillon, probablement du XIXe s., sommé d'un épi. Exhaussement. Bandeau continu sous corbeaux moulurés. Face E. pourvue d'une pierre portant les armes et la devise de G. Natalis, dans un cadre profilé, sous deux aires d'envol superposées, de type différent. Ancres à double volute.
6. Aile E. alignant jadis successivement des écuries, remise à voitures, étable, écurie, bergerie et porcherie sous une même toiture d'ardoises, débordante, sur forts aisseliers, du XVIIIe s. ou du XIXe s.
Portes d'écurie et d'étable à linteau échancré à large clé centrale sur montants harpés, une murée, avec, de part et d'autre, une baie à traverse, harpée; jours supérieurs murés et inférieurs pourvus d'une battée. Porte de remise à voiture, à claveaux sur piédroits harpés, actuellement partiellement murée, accolée d'une porte basse au linteau droit et surmontée d'une pierre armoriée de Guillaume Natalis, au pourtour mouluré.
A dr., large porte de bergerie à claveaux passants un-sur-deux, surbaissée et déchargée par un rouleau de moellonnets; harpes.
A l'étage, fenil ouvert de gerbières à linteau droit sur montants harpés, pourvus d'une battée.
Mur-pignon S. cantonné de besaces et jadis éclairé d'une fenêtre à linteau droit sur montants à queue de pierre, pourvus d'une battée et d'une petite baie au pignon.
Façade arrière partiellement éventrée. Boulins.
A l'intérieur, quelques auges et vestiges de canonnières.
7. Jardin-potager clôturé par de hauts murs en moellons calcaires, assisés et interrompus d'une porte d'accès à linteau échancré à large clé centrale gravée de la devise CORDE ET ANIMO et datée 1683; piédroits harpes.
Côté rue du Vieux Château, pierre encastrée dans le mur, sculptée aux armes de Grégoire Lembor, abbé de St-Laurent (1718 à 1760) (fig. 48, 52, 53, 54). VIII. M.-A.R.

J. de CHESTRET de HANEFFE, op. cit., p. 65 ss.; J. MALCORPS et V. HELLA, op. cit., p. 11; H. HOURANT, op. cit., pp. 49-51; L.F. GENICOT, Signification historique et iconologique de la ferme Saint-Laurent à Anthisnes, dans B.C.R.M.S., t. XI, 1982, pp. 91-114. Rapport de classement consulté à l'Administration du Patrimoine.

Prospection

Prospection effectuée en 1992

Code de la fiche

61079-INV-0029-01

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