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Localisation

Adresse principale : Rue de Borlez 45, FAIMES (Les Waleffes)

Classement

Tout ou partie de ce bien est classé ou fait partie d'un site classé et fait partie du(des) dossier(s) suivant(s) :

Notice

N° 45. Château de Waleffe-St-Pierre (2). La seigneurie de Waleffe-St-Pierre faisait partie du XIIIe s. à 1619 de la principauté de Stavelot. A cette date, Herman de Lierneux acheta la seigneurie. Le bien fut transmis par mariage aux Corte (Curtius), puis par héritage aux Flaveau de la Raudière et finalement par mariage aux Potes-ta, propriétaires depuis 1790.
Au fond d'une large cour, embellie de parterres de verdure bordés de petits topiaires d'if, remarquable château de plaisance de style classique, construit à partir de 1706 par Blaise-Henri de Corte, sous la direction de l'ingénieur J. Verniole. Imposant corps central, flanqué perpend. vers l'entrée de deux ailes de dépendances basses; celle de l'O. conservant à l'arrière les vestiges du « vieux quartier », datés 1677. La décoration intérieure du château s'est profondément inspirée des estampes de l'ornemaniste français Daniel Marot, publiées en 1703 à La Haye; leur auteur y avait trouvé refuge après la révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV en 1685 et allait devenir l'architecte ordinaire de Guillaume III d'Angleterre, prince d'Orange.
Domaine clos de mur en briques, intégré dans un site agréable, planté de peupliers et de vieux arbres fruitiers. Parall. à la rue, entrée en demi-cercle, achevée par des grilles et des piliers en bossages, surmontés d'un félin tenant un écu. De l'autre côté de la route, avenue de tilleuls placée dans l'axe du château et clôturée de la même façon; glacière à g. du bois. Parc à l'anglaise aménagé en 1852-1853 par Louis I de Potesta, comptant des essences rares et variées.
Château élevé en briques blanchies et calcaire, au fond de la cour d'honneur. Façade de deux niveaux décroissants, comprenant un léger avant-corps de trois travées, prolongé de part et d'autre de deux travées; caves hautes posées sur un bandeau continu en calcaire et percées de grands jours à linteau délardé et clé pendante, appareillés à refends. Baies à linteau légèrement échancré en tas de charge, sur piédroits à refends. Trois bandeaux continus séparant les niveaux. Corniche profilée en cavet. Toiture d'ardoises à la Mansart, avec brisis très marqué; six lucarnes en bâtière et épis. Cantonné de harpes d'angle à refends, avant-corps pourvu d'un niveau supplémentaire, éclairé par trois grands oeils-de-boeuf à encadrement carré en calcaire; trous de boulin murés. Travée centrale plus large percée d'une porte bâtarde, surmontée d'une porte-fenêtre accédant à un balcon; garde-corps Louis XV réalisé par un atelier liégeois du mil. du XVIIIe s. Large perron évasé aux degrés convexes et ourlés, bordé de deux belles rampes de facture semblable à celle du garde-corps; maçonnerie de grand appareil calcaire, réservant de chaque côté une entrée de cave à linteau échancré, appareillée à refends. Corniche profilée en cavet, sous fronton triangulaire peint aux armes couronnées des Flaveau de la Raudière (incorrectement repeintes) et Piret du Châtelet (mil. du XVIIIe s.), entourées de lions et de décors floraux. Bâtière transversale d'ardoises. Côté parc, façade de deux niveaux décroissants, articulée autour d'un avant-corps de trois travées, flanqué de deux travées et aux extrémités d'une courte aile en retour d'angle d'une travée. Même disposition des percements et des décorations. Fronton de l'avant-corps, représentant les armes couronnées des Potesta et Flaveau de la Raudière (4e qu. du XVIIIe s.). Ailes en retour d'angle limitées par des harpes d'angle à refends et ajourées au 1er niveau d'une porte-fenêtre, accédant à un balcon gardé par un garde-corps analogue à celui de la façade principale; toitures d'ardoises à la Mansart à forts coyaux et épi, agrémentées d'une lucarne en bâtière. Façade arrière entourée de douves sèches, aménagées v. 1910 et bordées d'une balustrade au tracé curviligne s'achevant par un perron droit. Pignon O. complètement essenté d'ardoises, jadis adossé à la grange de la ferme-château, démolie récemment (R. de Borlez, 43). Autre pignon renforcé par des harpes d'angle à refends, comptant deux niveaux dégressifs et trois travées de baies identiques. Jour semblable dans les combles. Cinq bandeaux continus séparant les niveaux. Trous de boulin murés.
Décoration intérieure tout à fait remarquable. Grand vestibule peint en trompe-l'oeil, figurant des animaux exotiques et imaginaires. Imposant escalier d'honneur à deux volées égales, séparées par un large repos; rampes réalisées d'une part en 1708 en style Louis XIV par le serrurier hutois, Gabriel Levasseur, d'après des modèles de Daniel Marot, et d'autre part au mil. du XVIIIe s. en style Louis XV par un atelier liégeois. Grand salon orné de panneaux en papier de riz chinois du XVIIe s., entouré de décors marbrés inspirés de Daniel Marot. Cheminées à hotte droite en bois, flanquée de volutes et rehaussée de multiples étagères. Caves voûtées présentant de nombreux revêtements en carreaux de Delft. Côté O. de la cour d'honneur, dépendance élevée à partir de 1706 au départ d'un noyau du XVIIe s. Briques blanchies et calcaire, sur soubassement à ressaut chanfreiné de grand appareil calcaire. Harpes d'angle à refends à g. Deux chartils jumelés, à arc cintré à refends, et clé passante, pendante et saillante; au-dessus, baies à linteau échancré en tas de charge, appareillées à refends. A dr., deux niveaux et trois travées de baies identiques. Porte intercalée entre les 2e et 3e travées, précédée de deux degrés rect. ourlés. Toiture d'ardoises à la Mansart à forts coyaux et épi, percées de trois lucarnes en bâtière. Pignon cantonné de harpes d'angle à refends, contre lequel est palissé un merveilleux poirier, entourant une porte-fenêtre à balcon et garde-corps. Arquebusière masquée par le tronc. Lucarne en bâtière. Façade arrière en saillie, conservant le «vieux quartier» du château daté 1677 par une dalle en calcaire portant les armes couronnées de Alagon et l'inscription : «NOBLE ILLRE DAME/MADAME MARGERITE DE ALAGON/VEFVE DE NOBLE MESSIRE PIERRE/DE CORT SR DE HERMEE GRAND AAZ/WISCHERVERT WALEFFE ET BORLEZ/A FAIT CE BATTIMENT». Briques et calcaire, sur soubassement en moellons de calcaire. Chaînes d'angle à g. Percements harpés très remaniés. Versant d'éternit. Dans l'épaisseur de la saillie, petit jour à linteau échancré en tas de charge, appareillé à refends; soubassement à ressaut chanfreiné de grand appareil calcaire. Dépendance E. rigoureusement symétrique. A g., chapelle du château présentant un petit clocher en pavillon d'ardoises, terminé par une croix en fer forgé; plafond peint par un ornemaniste italien (?) et nombreuses toiles du peintre liégeois du XVIIIe s., Jean-Baptiste Coclers. Pignon identique. Arrière blanchi, ouvert sur deux niveaux et deux travées par des baies semblables à celles de l'avant; fenêtre supplémentaire à g.
Isolée à l'O., longue aile perpend. à la rue, élevée également au début du XVIIIe s. Briques blanchies et calcaire, sur soubassement cimenté. Harpes d'angle à refends. Bâtiment central d'un niveau et demi et trois travées. Baies semblables à celles du château. Deux oculi à encadrement carré en calcaire au demi-niveau supérieur. Porte centrale surmontée d'une gerbière inscrite dans un frontispice de lucarne « brabançonne ». Toiture d'ardoises à la Mansart. Arrière jadis aveugle. De part et d'autre, annexes basses, couvertes par une toiture d'ardoises à la Mansart. Quatre travées à g. et trois à dr. Baies identiques. Arrière de chaque construction percé d'une porte à linteau échancré et clé, sur montants refaits. Gerbière rect. au pignon à rue.
Au fond du parc, petit pavillon chinois de plan octogonal, construit en 1860 sur un haut soubassement en briques et calcaire. Etage complètement vitré, terminé par un lanternon (pl. VII, XVII, fig. 150, 151).
C.D.

R. PECHÈRE, Parcs et jardins de Belgique, Bruxelles, 1976, p. 129-135; B. WODON, Florilège du fer forgé liégeois au XVIIIe siècle, Liège, 1988, p. 28-29, 58-59, 72 et 77-78.

Prospection

Prospection effectuée en 1994

Publication papier 

Tome : IPM - 18/1 (1994)

Page(s) :

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Code de la fiche

64076-INV-0052-01

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