Inventaire du patrimoine immobilier culturel

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Adresse principale : Rue de Borlez 47, FAIMES (Les Waleffes)

Bien inscrit comme : Monument

N° 47. Ferme St-Pierre (3). Grosse ferme en quadrilatère située à l'E. du château de Waleffe-Saint-Pierre, dans un site exceptionnel constitué de bocages et de vergers. Bâtiments élevés en plusieurs temps aux XVIIe et XVIIIe s. autour d'une cour irrégulière. Quelques transformations récentes.
Accès dans l'angle S. par un intéressant portail de style gothico-renaissance, daté 1567 en chiffres romains à la clé. Porte inscrite dans une maçonnerie de moellons de calcaire, limitée par des chaînes d'angle. Arc en plein cintre, souligné par un larmier retombant sur deux consoles anthropomorphes; montants chaînés. Claveaux centraux portant quatre blasons suspendus des Donceel, Celles-Houdoumont, Daxhelet de Boeff de Borsu et Gerbehaye. Menuiserie ancienne. Bâtière de tuiles en S, flanquée de pignons débordants. Sur cour, portail cintré, non clavé, sur montants chaînés, intégré dans une maçonnerie de moellons de calcaire équarris. Jour étroit déharpé dans l'entrée à g.
A dr. du porche, aile entièrement reconstruite en 1992 suite à un violent incendie; dalle rect. en calcaire trouvée dans le jardin et intégrée dans le mur extérieur, portant le millésime 1644 et les armoiries couronnées d'Edmond van der Heyden a Brisia et Marie-Anne de Lapide van den Steene.
A g. de l'entrée, mur aveugle sous bâtière débordante de tuiles en S. Côté cour, angle arrondi faisant la transition avec le porche, autrefois percé d'une porte à linteau droit sur montants chaînés. Ecuries bâties au début du XVIIe s. (v. 1625) en briques et calcaire, sur un petit soubassement en moellons de calcaire et de grès, haussé de briques et terminé par un bandeau à ressaut chanfreiné. Trois hautes portes cintrées, non clavées, doublées de trois rouleaux de briques, sur montants chaînés. Porte supplémentaire à dr. complètement refaite. Jours jadis déharpés et gerbière aux piédroits chaînés.
En face de l'entrée, aile formée d'une annexe sans intérêt sous bâtière de tuiles en S, du haut logis du début du XVIIe s. et de l'étable de la 1re moit. du XVIIIe s. Couvert de vigne vierge, logis construit v. 1625 au départ d'un noyau du XVIe s. Briques et calcaire, sur un haut soubassement à ressaut biseauté de grand appareil calcaire. Chaînes d'angle à g. Deux niveaux et demi décroissants. Au 1er niveau, quatre baies autrefois à croisée, sur piédroits chaînés; linteaux, traverses et appuis prolongés en bandeaux continus. Double arquette de décharge en briques. Arquebusière déharpée à dr. Au 2e niveau, trois baies identiques, désaxées par rapport à celles du 1er. Au demi-niveau supérieur, cinq jours déharpés sous bandeau continu en calcaire. Corniche moulurée en quart-de-rond, sur modillons en calcaire profilés. Ancres à volutes. A dr., deux travées supplémentaires ajoutées en 1645, comportant un bâtiment de plan carré en hors-oeuvre avec loggia. Haut soubassement en moellons de calcaire, surmonté d'une galerie-haute sur piliers de bois, renforcés par des aisseliers sculptés. Etage en encorbellement, probablement transformé aux XIXe et XXe s.; colombage et briques, avec percements rect. à encadrement de bois. Entrée contre le logis à g. par une porte cintrée, non clavée, à clé ornée du millésime 16/45 de part et d'autre du blason parti Hemricourt-(?); montants chaînés. Perron moderne. Bâtière transversale d'éternit. A l'intérieur de la loggia, banquettes de bois rénovées et porte récente donnant accès au logis. Travée à l'extrême dr. du logis complètement refaite. Bâtière unique d'éternit, percée de deux lucarnes en bâtière. Arrière sans intérêt. A l'intérieur du logis, belle cheminée gothique du XVIe s. aux montants soigneusement profilés sur base prismatique, amortie sur congé. Manteau remanié en 1625 et décoré au centre des armes et du cartouche «erard9. de marcka», prince-évêque de Liège (1505-1538), avec croix et lambrequins; de part et d'autre, armes d'Autriche (Empire) et de Rivière, flanquées de roses et aux extrémités d'un ange portant l'écu des Hemricourt à g. et (?) à dr. avec millésime 1625. Autre cheminée à l'arrière en grès houiller, aux piédroits ornés d'atlantes, de lions et de fleurs; lions portant les écus des Hemricourt et (?).
Dans le prolongement du logis, étable en briques et calcaire élevée v. 1720-1730 et transformée au début du XIXe et au XXe s. Porte à linteau échancré, écorné, et clé passante, sur montants à deux harpes. Percements rect. à encadrement de calcaire hétéroclites. Au-dessus de la porte, dalle en calcaire portant les armes d'Erard de la Marck (partie du manteau de cheminée du XVIe s.?). Bâtière de tuiles en S. Trois jours déharpés à l'arrière.
En face des écuries, grange jadis en double large, séparée par des étables. Aile du XVIIIQ s., transformée aux XIXe et XXe s. Briques et calcaire, sur un soubassement
en grand appareil calcaire. A g., portail en anse de panier non clavée, sur montants harpés refaits. Autres percements remaniés. Bâtière de tuiles en S. Arrière sans intérêt. Dalle en calcaire retrouvée lors de travaux, figurant les armes de Pangnar (XVII, fig. 152). C.D.

J. COMANNE, dans De la Meuse à l'Ardenne, 1 (1985), p. 73, fig. 16; Faimes à la recherche de ses sentiers, p. 27.