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DGO 4 - QU’AVONS-NOUS FAIT ? - 2013
LES DÉFIS DU DÉPARTEMENT DE L’ÉNERGIE ET DU BÂTIMENT DURABLE
Pour renforcer l’efficacité énergétique de laWallonie,
la priorité définie par le Gouvernement dans la
déclaration de politique régionale (DPR) pour la
période 2009-2014 est la réduction de la consom-
mation d’énergie dans les bâtiments.
Premier visé : le logement. Mais le secteur tertiaire,
et plus particulièrement les bâtiments publics,
doivent également faire l’objet d’une démarche de
construction et de rénovation durables.
Souvenez-vous, en mai 2010, une étape importante
en vuede réduire la consommationd’énergiedans les
bâtiments avait été franchie avec l’entrée en vigueur
de la réglementation wallonne sur la PEB. Deux ans
plus tard, en juin 2012, un arrêté du Gouvernement
wallon est venu renforcer les exigences en matière
d’isolation des parois. Le calcul du critère d’isolation
global K à respecter par les constructions neuves et
les changements d’affectation a aussi indirectement
été renforcé puisqu’il doit depuis lors tenir compte
des pertes de chaleur dues aux nœuds constructifs
du bâtiment. En novembre 2013, le nouveau «Décret
PEB» met la barre encore un peu plus haut en termes
d’exigence. Méthode de calcul de la PEB, exigences
concrètes basées sur cette méthode, modalités
de certification des bâtiments et d’agrément des
responsables PEB, des certificateurs PEB, et des
auteurs d’étude de faisabilité, autant d’évolutions qui
vont dans le sens d’un nouveau défi lancé à tous les
secteurs de la construction et de l’immobilier.
Deux actions phares avaient servi à préparer, sur
une base volontaire, l’entrée en vigueur de la PEB :
l’action Construire avec l’Energie et la Procédure
d’Avis énergétique. Un terme avait été mis à la
première fin 2011, lorsque ses exigences, qui
visaient au départ à encourager à « faire mieux » que
la réglementation, avaient été quasiment rattrapées
par celle-ci.
En 2012, une nouvelle action volontaire avait été
lancée : l’appel à projets « Bâtiments exemplaires
Wallonie ». Ici, c’est l’excellence qui était visée. Il ne
suffisait plus de répondre aux conditions, il fallait
repousser les limites et servir d’exemple pour les
autres ! Et c’est en juin 2013 que les lauréats ont été
proclamés. Dans la foulée est lancé le nouvel appel
tertiaire. Ce concours a pour vocation de mettre
à l’honneur des bâtiments tertiaires (bâtiments
destinés à l’enseignement, immeubles de bureaux
ou immeubles de services) remarquables par leur
réponse à une série de critères parmi lesquels
l’énergie joue un rôle prépondérant.
Quant à la Procédure d’Avis énergétique, la PAE2,
elle a été lancée en 2013, après une préparation
minutieuse de ses outils par la Direction du Bâtiment
durable en 2012.
Les primes restent un levier important de la dimi-
nution de la consommation d’énergie cité dans la
DPR. Les primes énergie ont continué de battre leur
plein en 2013 et le nombre de dossiers introduits a
augmenté par rapport à 2012.
Du côté du secteur tertiaire, le programme
UREBA (Utilisation Rationnelle de l’énergie dans
les Bâtiments) a continué en 2013 à soutenir les
investissements économiseurs d’énergie les plus
performants dans les bâtiments des administra-
tions locales, des écoles, des crèches et du monde
associatif. En outre, un appel à projet «UREBA excep-
tionnel » a été lancé. Les Facilitateurs tertiaire et
non-marchand, de même que les conseillers énergie
dans les communes, ont continué de sensibiliser et
d’accompagner leurs publics dans leurs démarches
d’utilisation rationnelle de l’énergie.
La transposition et l’implémentation de la nouvelle
directive sur l’efficacité énergétique et les services
énergétiques compte parmi les actions s’inscrivant
dans le premier axe de la DPR en matière d’énergie
sur lesquelles le Département, et plus particu-
lièrement la Cellule SIE (système d’information
énergétique), a travaillé en 2013.
Le Département de l’Énergie et du Bâtiment durable
a également mené en 2013 des actions allant dans
le sens du deuxième axe de la DPR : aider les entre-
prises à réduire leur consommation d’énergie et à
s’ancrer dans les métiers d’avenir.