Les communes ont un rôle primordial à jouer dans l’atténuation du changement climatique, l’adaptation à ses impacts et la lutte contre la précarité énergétique. En élaborant et mettant en œuvre un Plan d’Actions en faveur de l’Energie Durable et du Climat, elles réduisent leur impact environnemental, renforcent la capacité de leur territoire à absorber et dépasser les chocs à venir (résilience) et améliorent la qualité du cadre de vie de leurs citoyens. De quoi aborder les enjeux sociaux, économiques, culturels et démocratiques des prochaines années.

Appelé « Accord de Paris », cet accord fixe un cadre ambitieux pour l’action climatique à l’échelle internationale. Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière à limiter l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, en s’efforçant de ne pas dépasser 1,5°C.

Dans son 6^ème rapport de synthèse de mars 2023, le GIEC rappelle que pour limiter le réchauffement à 1,5°C, il faut prendre des mesures immédiates pour que les émissions mondiales atteignent leur maximum entre 2020 et 2025 au plus tard, pour arriver à zéro émission nette de CO₂ début 2050, avant des émissions nettes de CO₂ négatives. Or, il existe un « écart d’émissions » important entre une trajectoire de 1,5°C et la trajectoire déterminée par les états actuellement, ainsi qu’un « écart de mise en œuvre » entre les contributions nationales promises et les politiques effectivement mises en œuvre.

Au niveau européen, la Commission européenne, dans le cadre du « Green Deal », a adopté une série de propositions visant à adapter les politiques de l’UE en matière de climat en vue de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et de devenir le premier continent neutre pour le climat d’ici à 2050.  Pour ce faire, chacun des Etats membres de l’UE a dû remettre à la Commission un plan national énergie-climat 2021-2030, qui doit faire l’objet tous les 2 ans d’un rapport d’étape. Les Etats membres ont aussi dû soumettre une stratégie nationale à long-terme à l’horizon 2050.  

En novembre 2023, les différents gouvernements belges sont parvenus à un accord pour soumettre le projet de Plan national énergie-climat (PNEC) actualisé à la Commission européenne. Le PNEC belge se compose des Plans air, climat et énergie des différentes régions et de l’Etat fédéral.

Parmi ceux-ci, le gouvernement wallon a approuvé le 21 mars 2023 le nouveau Plan air, climat et énergie (PACE) à l’horizon 2030. Le plan fixe notamment les objectifs suivants :

• Réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre
• Doubler les énergies renouvelables d’ici 2030
• Améliorer la qualité de l’air
• Réduire la précarité énergétique

Enfin, au niveau local, le programme POLLEC (Politique Locale Energie Climat) vise à apporter un soutien financier et méthodologique aux communes qui, volontairement, souhaitent mettre en place une Politique Locale Energie Climat dans le cadre de la Convention des Maires. En 2017, la Wallonie a officialisé son rôle de soutien en s’engageant comme coordinateur régional de la Convention des maires. Cette mission implique un certain nombre d’engagements dont celui de fournir aux communes un soutien financier et des opportunités pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un Plan d’Action en faveur de l’Énergie Durable et du Climat (PAEDC). Ce soutien se concrétise par le lancement d’appels à candidature par la Wallonie depuis 2012.  

A travers leur adhésion à la Convention des Maires et l’élaboration d’un PAEDC, les communes s’engagent, selon les 3 piliers de la Convention, à :

• Réduire les émissions de gaz à effet de serre sur leur territoire
• Accroître la résilience et se préparer aux effets néfastes du changement climatique
• Lutter contre la précarité énergétique