6
DGO 4 - QU’AVONS-NOUS FAIT ? - 2012
La politique de l’aménagement du territoire se
pose comme l’une des pierres angulaires du
développement. Elle se situe au croisement
des destinées impliquant directement ou
indirectement l’usage du sol. La vocation que lui a
attribuée le législateur est ambitieuse puisqu’aux
termes de l’article 1
er
, § 1
er
, du CWATUPE, est
assigné aux entités garantes de l’aménagement
du territoire, le soin de rencontrer de manière
durable les besoins sociaux, économiques,
énergétiques, de mobilité, patrimoniaux et
environnementaux de la collectivité par la gestion
qualitative du cadre de vie, par l’utilisation
parcimonieuse du sol et de ses ressources, par
la performance énergétique de l’urbanisation
et des bâtiments et par la conservation et le
développement du patrimoine culturel, naturel
et paysager.
Le principal enjeu pour notre département
est donc de conforter et de développer cette
vocation intégratrice de l’aménagement du
territoire. Sa concrétisation revêt diverses formes
qui participent elles-mêmes d’une vision incluant
nombre d’acteurs, à commencer par les autres
départements de la direction générale.
Cette vocation particulière de l’aménagement
du territoire trouve une retentissante déclinaison
dans la Déclaration de politique régionale
intitulée « une énergie partagée pour une société
durable, humaine et solidaire » qui entend
concentrer l’action du Gouvernement wallon sur :
- « la mixité des fonctions afin de rencontrer
les besoins des habitants en leur offrant un
cadre de vie de qualité avec des services et
des infrastructures de proximité en suffisance
(logement, emploi, services, commerces,
transport, culture) ;
- l’utilisation parcimonieuse de l’espace, la
limitation de l’impact de l’urbanisation et
la prise en compte des coûts et de l’impact
environnemental, liés à la dispersion de l’habitat
en matière de mobilité, d’énergie, de climat (gaz
à effet de serre), de biodiversité et de santé ;
- le développement équilibré de l’ensemble des
fonctions économiques (agriculture, industrie,
artisanat, commerce…) et de la protection
du patrimoine naturel, paysager, culturel et
architectural de la Wallonie;
- l’attractivité de la Région ».
L’accent est également mis sur la nécessaire
promotion d’une culture de l’urbanisme intégrant
des préoccupations d’ordre environnemental et
architectural ainsi que l’intérêt général.
Il n’est dès lors guère étonnant que les réalisations
marquantes du département s’articulent autour des
divers thèmes abordés dans l’engagement politique
du Gouvernement.
Ainsi,
plusieurs
réalisations
témoignent-
elles de notre action dans l’aménagement, le
réaménagement ou la requalification de l’espace
public tant il est vrai que la qualité de ces lieux,
qui sont au cœur de la vie citoyenne, façonne
l’identité d’un territoire. D’autres projets illustrent
le rôle actif que joue le département dans un
secteur du logement caractérisé par un parc
immobilier à la fois vieillissant et peu en phase
avec les réalités contemporaines en termes de
performances énergétiques. L’enjeu s’assimile, à
cet égard, à une quête permanente de l’harmonie
qui doit s’établir entre l’adverbe « durablement »
et le verbe « habiter ».
La problématique posée par la localisation des
activités de services et de commerce a également
étéprise à bras le corps tant il est urgent d’endiguer
l’étalement urbain compte tenu des coûts de la
gestion publique du territoire qu’il induit et
de la nécessité de ne pas alourdir davantage
l’hypothèque qui plane sur l’avenir des centres
urbains. Pour autant, les efforts de vigilance
quant aux modes d’action au sein des zones non
urbanisables sont continuellement maintenus
comme vecteur de la volonté d’aménager un
espace rural de qualité.
Enfin, aucun des défis qui se profilent pour
le département ne saurait être pleinement
relevé sans un investissement dans le capital
Les défis du département de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme