Inventaire du patrimoine immobilier culturel

Recherche 
Uniquement les fiches pastillées ?
Liste des biens de votre commune
Quelques chiffres
Loading
Cartographie
Libellé(s) 

Aucun libellé renseigné

Localisation

Adresse principale : Rue Vankeerberghen 20, HUY (Huy)

Notice

N°20. Ancien couvent des Frères Mineurs. Les Frères mineurs s'établirent à Huy dès 1225, près de la porte St-Jacques. En 1234, ils reçurent en don un vaste terrain, rue des Chevaliers, devenue la rue Vankeerberghen, pour y établir leur couvent. De ces premières constructions ne subsiste que l'église, modifiée aux XIVe, XVIe et XVIIe s. Au XVIIe s., les moines entreprennent, de 1658 à 1687, une reconstruction systématique de tous les bâtiments, à l'exclusion du sanctuaire : en 1658 fut édifié le grand portail baroque ; de 1664 à 1687 les bâtiments conventuels. La paternité de l'ensemble est attribuée à l'architecte Servais de Harre, essentiellement, semble-t-il, sur la foi d'une inscription placée post mortem sur la retombée d'un arc de l'aile E du cloître (voir infra) : «le sieur Servais / de Harre / architect et / capitain des / harquebusies / de Huy / A° 1706» (Servais de Harre est décédé en 1702). L'église servit de lieu de sépulture à un grand nombre de Hutois, parmi les plus fortunés. Elle renfermait quantité de monuments et d'oeuvres d'art, dont la description de Saumery laisse entrevoir la splendeur. L'ensemble fut dispersé à la Révolution. Au Début du XIXE s., le bâtiment fut transformé en gendarmerie. A cette occasion, l'église fut entièrement masquée et transformée en maison. En 1872; la ville racheta l'ensemble. Après une restauration sérieuse du couvent en 1924, sur les plans des architectes J. Gaspard et L. Schoenmackers, qui négligea l'ancien sanctuaire, le couvent des Frères Mineurs fut affecté à différents services : Justice de paix, dépôt des Archives de l'Etat, musée communal.

1. MURS ET PORTAIL
Accolé à l'E. contre un affleurement rocheux, couvent cerné de murs de clôture au S. et à l'O., et séparé au N. de la propriété voisine par une importante muraille appartenant à celle-ci.
Rue Vankeerberghen, mur en moyen appareil de calcaire, surmonté d'un moellonnage de grès et rehaussé au XIXe s., avec importante couture verticale. Dans ce mur, à dr., monumental portail baroque, élevé en 1658 par Martin de Liverlo, doyen de Huy. Au-dessus d'un perron à deux volées droites convergentes, bordées d'une grille récente d'inspiration XVIIe s., portail en calcaire de trois travées toscanes, rythmées par des demi-colonnes à tambours saillants un sur deux, prolongés sur les côtés. Soubassement à entablement, en grand appareil. Arcade centrale flanquée de niches concaves à voûte en coquille, soulignées par un bandeau saillant. Panneaux saillants rect. dans l'allège ; un panneau à décrochement dans le plein-de-travée. Entrée ouverte dans un panneau rect. à linteau droit à large clé ornée d'un cartouche nu entouré de cuirs, et flanqué de crossettes figurées dans l'appareil, avec retrait à l'intrados. Ouverture barrée par une grille surmontée d'une imposte en bois sculpté : deux panneaux ajourés à motifs de rinceaux, de part et d'autre d'une niche concave à voûte en coquille flanquée de chutes de laurier et terminée dans le bas par un motif cordiforme saillant. Grille suivie d'une volée d'escalier dr. donnant accès au niveau de l'église. Ensemble surmonté d'un large entablement avec ressaut central accusant la clé et motifs de gouttes au-dessus des demi-colonnes et dans les entre-colonnements. Chéneau de bois. Un versant d'ardoises à faible pente.
Mur S., sur la ruelle des Frères-Mineurs, construit en plusieurs étapes. Partie antérieure, entre le portail et l'église, en moellons de calcaire en partie assisés, avec blocs de remploi (morceaux de pierres tombales). Retour du portail cimenté. Ancien entablement formé d'une assise régulière de blocs de calcaire aujourd'hui surmonté d'une maçonnerie de moellons assisés de calcaire et de briques, sur une cinquantaine de cm.
A partir de l'église, sur toute la longueur de la propriété, mur d'aspect médiéval, en moellons de grès rougeâtre avec quelques éléments de calcaire, surtout dans la première Moitié du tracé, irrégulier, où plusieurs coutures verticales trahissent différentes phases de construction.
Dans un mur E., contre l'affleurement rocheux, restes de la tour de la ville, détruite vers 1764. Moellonnage assisé de grès, avec quelques éléments de calcaire, sur soubassement en grand appareil et chaînage d'angle de calcaire. A l'intérieur subsiste une volée dr. d'escalier donnant accès à un petit palier qui prend jour vers le couvent par une petite baie à linteau droit de calcaire.

2. PORTIQUE

En 1705 fut élevé devant l'entrée de l'église et celle du couvent, voisine, un portique à colonnade, restauré en 1924 en même temps que le reste du bâtiment. Seules les clés armoriées sont originales. Elégante construction en briques et calcaire, de trois travées sur deux niveaux, formé au r.d.ch. d'une colonnade toscane. Colonnes à fût monolithe et arcades en plein cintre portant à la clé blasons et inscriptions dédicatoires, datées de 1705 pour les deux dernières, du chanoine G. Paquot, du doyen S. Ducquet, de G. Lebeau, de J. Van Leeuwen et B. de Lahault (de g. à dr.). Voûtes d'ogives en briques et tuffeau, retombant sur des consoles de calcaire du côté des murs. Bandeau plat de calcaire au-dessus des arcs. Au niveau supérieur, quatre petites baies carrées avec harpe médiane aux piédroits et bandeau horizontal prolongeant appuis et linteaux. Corniche de calcaire moulurée en doucine. Appentis d'ardoises à croupes.
Maçonnerie du mur du fond mêlant moellons de grès, de poudingue, blocs appareillés de calcaire (certains de remploi) ou de tuffeau, et briques. Dedans, deux portes antérieures à l'élévation du portique : à g., donnant accès à l'église, en plein cintre à encadrement de calcaire, avec arête chanfreinée en léger retrait et retour d'équerre dans le bas. Les deux claveaux à la retombée de l'arc formant queue. Rouleau de briques. A dr., ancien accès du couvent, inscrite dans un panneau rect. en calcaire, porte échancrée et timbrée, en guise de clé, du blason de la famille Tombor (mil. du XVIIe s.). Têtes de chérubin en relief dans les écoinçons. Encadrement souligné par un tore, avec retour d'équerre dans le bas. Arête moulurée. Intéressante boiserie ancienne, avec imposte à claire-voie de petits balustres tournés. Porte surmontée d'un arc de décharge haut placé, dans une maçonnerie de briques.
A dr., mur de clôture décrit ci-dessus. A g., mur de moellons assisés, avec chaînage d'angle, faisant suite à une construction plus récente et plus irrégulière en moellons de calcaire avec remplois.

3. EGLISE

Partie la plus ancienne de l'ensemble. Construction à deux nefs, du type halle, avec chevet à cinq pans et abside du collatéral à quatre pans. Nef principale élevée à partir de 1244 ; collatéral ajouté au XIVe s., en même temps que le choeur polygonal, remplaçant le chevet plat primitif. Bâtisse remaniée au XVI le s., lors de la réédification du couvent et transformée v. 1835 en maison de six travées sur deux niveaux. Mur goutterot N., aujourd'hui enduit, jadis percé de cinq fenêtres en tiers-point, dont le remplage a disparu. Ensuite, derrière le portique toscan de 1705, baie également en tiers-point, dont le remplage de quatre lancettes tréflées, quadrilobes et rosace à six lobes est conservé (XIVe s.). Fond du collatéral en outre éclairé primitivement par une baie analogue, mais moins élancée et sans doute un peu plus récente, également à quatre lancettes tréflées, trilobes et rosace. Un oculus, peut-être tardif (XVI le s. ?), à encadrement de briques, aujourd'hui obturé, dans la nef principale, qui prenait également jour, vers le S., au-dessus du cloître, par quatre courtes baies en tiers-point, sans remplage, ouvertes dans un mur de moellons de grès avec quelques éléments de calcaire, raccourcies lors de la construction du cloître. Au Rez-de-chaussée, de ce côté, arcade en tiers-point murée, passage de l'église vers le cloître. Autres baies récentes.
Arcades intérieures en tiers-point, en calcaire appareillé reposant sur des colonnes à fût cylindrique et à chapiteau de type mosan, à crochets ou à feuillage plat. Mieux conservé, choeur à cinq pans en grand appareil calcaire sur soubassement de moellons, avec ressaut chanfreiné. Baies cintrées du XVIIe s. en place des baies d'origine, dont la partie supérieure reste visible dans les combles. Le 1er et le dern. claveau des arcs légèrement creusés. Appuis prolongés en larmier chanfreiné. Baies séparées par de minces contreforts talutés. Partie S. du chevet, au raccord avec les bâtiments conventuels, encore en maçonnerie en moellons de poudingue qui doit remonter au choeur primitif du XIV s. Absidiole à quatre pans terminant le collatéral, éclairée par quatre baies élancées en tiers-point, dont trois ont conservé leur remplage de lancettes tréflées et quadrilobe. Soubassement constitué d'une maçonnerie de moellons de grès mêlés de calcaire et de poudingue.
Ensemble aujourd'hui couvert par une bâtière unique d'ardoises, bordée d'une corniche supportée par des consoles profilées de calcaire, probablement du XVIe ou XVIIe s.

4. COUVENT

Trois ailes formant carré avec l'église, située au N., où les ancres du cloître au-dessus des colonnades datent la construction de 1664 à 1687. Elégant édifice de briques et calcaire, en style mosan, apparenté au couvent de l'ordre à Liège, en Hors-Château.
Aile O., vers le jardin : construction principale de deux niveau et demi de neuf travées, en briques et calcaire, édifiée en 1664, date de la façade correspondante sur le cloître. Soubassement en calcaire de moyen appareil, montant jusqu'à l'appui des baies (jadis à meneaux ?), à piédroits harpés, aujourd'hui surmontées d'un deuxième jour de mêmes proportions, à piédroits monolithes et linteau droit, aménagé à une époque indéterminée. 1re, 2e et 5e travées murées dans leur partie inférieure. Porte récente aménagée sous la 2e. Linteaux primitifs prolongés par des bandeaux horizontaux. Linteau actuel aménagé dans un bandeau parallèle ponctué d'ancres à simple volute. Entre le 1er et le 2e niveaux, série de 19 boutisses de calcaire, quelques-unes ornées de blasons et d'inscriptions, aujourd'hui très abîmés. Dernière boutisse à dr. ornée d'une figure d'évêque en faible relief. Au
1er étage, baies des six premières travées, jadis à croisée, haussées (XIXe s. ?), de sorte que leur linteau actuel mord sur l'ancien appui des baies correspondantes du demi-étage, murées. Au trois travées dr. disposition d'origine, aux deux niveaux, à l'exception des croisées du 1er étage. Baies du niveau supérieur à meneau, piédroits harpés. Bandeaux horizontaux à hauteur d'appuis, de traverses et de linteaux au 1er étage, d'appuis et de linteaux au niveau supérieur. Chaînage d'angle à la partie supérieure g. Corniche sur importants corbeaux moulurés, en calcaire. Bâtière d'ardoises à égout, avec forte croupette à g. Au mur-pignon dr., arrachements d'un mur jadis dans le prolongement de la façade. Porte murée à linteau droit, flanquée à dr. d'une ancienne fenêtre à croisée, murée, réalisée en éléments de remploi. Maçonnerie de moellons à prédominance de calcaire, jusqu'au-dessus du 1er étage, puis en briques. Cette partie remaniée, avec baies récentes et vestiges, à dr., de la construction d'origine : quatre bandeaux de calcaire horizontaux, les deux inférieurs délimitant une petite baie carrée à linteau déchargé. A g., dans le prolongement de l'église, construction plus basse que l'aile principale, mais dans le même alignement. Briques et calcaire, avec restes de maçonnerie en moellons de calcaire et de grès, d'époque médiévale (?), réutilisés notamment comme soubassement. Gros oeuvre paraissant dater de la 2e moit. du XVIIe s., comme en témoignent les vestiges d'une baie à croisée, dont les piédroits harpés ont été réutilisés comme fenêtre plus récente, légèrement décentrée vers la g., et la présence dans les combles d'oculi à encadrements de briques. Trois travées de baies rectangulaires du XIXe s., à g., au 1er étage. Baies disparates au r.d.ch.
Bâtisse dite Maison Pattard : construite dans la 1re moit. du XIXe s. dans le prolongement de l'aile O., en retrait. Deux volumes de hauteur différente : deux niveaux pour la construction principale, reliée à l'ancien couvent par deux travées sur un niveau. Côté jardin, maçonnerie en grès et calcaire, avec remplois, complétée en briques dans le haut. Baies à linteau droit. Côté E., construction plus régulière en briques et calcaire, sur soubassement en grand appareil de calcaire d'une assise. Baies rectangulaires : trois travées pour la partie principale, deux travées sur la partie basse de dr. Bâtière d'ardoises.
Aile S. : à dr. de cette construction, dans l'alignement du mur-pignon de l'aile O., l'aile datée vers le cloître, de 1669. Egalement en briques et calcaire, de neuf travées sur deux niveaux et demi, sur soubassement
de moyen appareil calcaire, montant jusqu'à l'appui des fenêtres du r.d.ch. Mieux conservées, sept premières travées régulièrement disposées : baies à croisée partiellement restaurées au Rez-de-chaussée, baies jadis à croisée, plus petites, au 1er étage, et baies à meneau dans les combles. Piédroits harpes, bandeaux horizontaux prolongeant les appuis, traverses et linteaux. Ancres à simple volute. Soubassement percé de jours de cave. A dr., deux travées plus abîmées : deux demi-baies aménagées ultérieurement au-dessus de vestiges de maçonnerie en grand appareil calcaire et correspondant aux jours supérieurs des baies g. Sous la première, volée droite d'escalier, récente, donnant accès à la cave. A l'extrême dr., porte de la fin du XVIe s. (remploi ?), dans panneau rectangulaire en calcaire, à linteau échancré et piédroits chaînés. Modénature de type gothique, amortie sur base de colonnettes.
Au premier étage, 8e travée occupée par une grande baie cintrée, à piédroits chaînés, sans doute du XVIIIe s. Piédroits apparemment récupérés dans une baie semblable à celle de g. ; arc entamant les bandeaux supérieurs ; l'appui, plus bas que ceux des autres fenêtres, disparu. Baie murée dans laquelle est aménagée une fenêtre rectangulaires. A dr., prolongement des bandeaux horizontaux, sans ouverture.
Etage des combles : une gerbière (?) à piédroits chaînés, à dr. de la grande baie cintrée. Corniche semblable à celle de l'aile O. Bâtière d'ardoises à égout.
Aile E. : partie la plus récente, puisque datée de 1687 du côté du cloître ; la moins bien éclairée, car serrée contre les hauts murs et les arbres de la propriété voisine. Briques et calcaire, avec un r.d.ch. en moellons de grès et calcaire partiellement badigeonnés, qui semble être le reste d'une construction probablement médiévale, si l'on en juge par la porte ouvrant à dr., contre le choeur de l'église, déplacée, comme témoigne la maçonnerie à g., est surmontée d'un important linteau en mitre, à bords moulurés, en grès (XIIIe s. ?).
Dix travées inégalement espacées aux deux premiers niveaux et neuf dans les combles. Au r.d.ch., huit premières constituées de hautes fenêtres à piédroits à deux harpes et linteaux clavés bombés, de la 1re moit. du XVIIIe s. (sauf les trois baies de dr., du XXe s.) 9e travée formée de deux petites fenêtres superposées, plus récentes (fin XVIIIe-déb. XIXe s.), à linteau droit. 10e occupée par la porte décrite ci-dessus. Bandeau calcaire légèrement saillant, entamé par des ancres à simple volute, surmontant ces baies. Au 1er étage, fenêtres jadis à croisée (sauf celle de la travée, à traverse), à piédroits harpés et bandeaux horizontaux à hauteur d'appuis, traverses et linteaux. Conduit de cheminée légèrement saillant, taluté, sur consoles en calcaire, entre les 2e et 3e travées. Dans les combles, baies carrées à harpes inférieures, bandeaux aux appuis et linteaux.
Corniche comme aux ailes précédentes. Bâtière d'ardoises à égout, avec croupe à dr.
Dans le jardin, surplombant la ruelle des Frères-Mineurs, maisonnette du jardinier formée de deux petits volumes de hauteur différente.
A g., volume bas en moellons de grès et calcaire, avec remplois et briques : porte récente. Bâtière d'ardoises à versants inégaux. Volume principal avec façade sur le jardin, en briques, refaite avec fenêtre récente.
Mur arrière aveugle, au S., en moellons de grès et calcaire, avec chaînage d'angle en calcaire à g. Sur la ruelle, sur soubassement en moellons de calcaire réglés, avec chantepleures, pignon en briques rythmés de trois bandeaux de calcaire; harpes d'angle avec ressaut à partir du soubassement.

5. CLOÎTRE

Certainement la partie la plus spectaculaire et la plus connue du bâtiment et celle qui offre le plus d'analogies avec le couvent liégeois. Sauf au N., où la colonnade est adossée au gouttereau S. de l'église et est dépourvue d'étage pour laisser la place aux fenêtres hautes de la nef, ailes constituées au-dessus d'une colonnade toscane, d'un étage et demi de baies à croisée et meneau, dans le style mosan. Briques et calcaire. Colonnes à fût monolithe en calcaire, avec arc en plein cintre à clé passante, légèrement pendante et saillante. Tirants de fer entre les colonnes et reliant celles-ci aux murs. Mur-bahut de trois assises en grand appareil calcaire, sur lequel reposent les colonnes, interrompu sur trois côtés (N., S. et E.), depuis la restauration de 1924. Arcs et retombées d'arcs pour la plupart gravés d'inscriptions dédicatoires, avec les blasons des bienfaiteurs de la maison, certaines nettement postérieures à la construction, de même aux clés des galeries, couvertes de voûtes d'ogives en briques et tuffeau. Aile O. (1664) : partie occupée jadis par le réfectoire et le parloir. Six travées, selon l'élévation décrite ci-dessus. Ancres formant le millésime A 1664, entre les arcades. Baies reliées par des bandeaux horizontaux à hauteur d'appuis, traverses et linteaux ; appuis et linteaux pour les baies des combles. Une travée supplémentaire, aux deux niveaux supérieurs, au-dessus de l'aile N., dépourvue d'étage (voir ci-dessus). Ancres à simple volute entre le 1er étage et les combles. Corniche sur corbeaux moulurés de calcaire. Bâtière d'ardoises à égout, avec croupe et croupette à dr. Deux lucarnes à croupe et épi.
Extérieur des arcs portant de dr. à g. dédicaces et blasons Martin de Liverlo, Henri Courtoy, Jean Stapleau, Adam Mercier, Michel Taxilis, Jacques Taillart, Jérôme Reyers, Denis Ruelle, Lambert Veris, Winand de Ville et Antoine Blavier. Aux clés des voûtes de la galerie, y compris les travées d'articulations de dr. à g. : Théodore Noizet, deux clés abîmées, incomplètes, Jérôme Pauli (1670), Mathias Werixhas (1670), Jean Dethier (1670), Daniel Natalis (1670), Jacques Doupaigne (1670), Toussaint Everard (1670). Donnant sur la galerie, plusieurs portes, la plupart replacées ou percées en 1924. Au fond, à g., dans l'aile S., porte récente, donnant accès à la cave. Ensuite, porte à linteau échancré dans panneau rect. à piédroits chaînés et feuillure, visiblement une ancienne porte extérieure pourvue initialement d'une passerelle mobile. Puis deux portes jumelées, à linteau en demi-lune dans un encadrement rect., à piédroits harpés, portant dans un cartouche, les inscriptions S. Antoni et S. Ludovici.
Puis, porte moderne, inspirée des précédentes, suivie de deux portes de cachots, à encadrement de bois, avec guichets (également de remploi). Enfin, dans un renfoncement, porte à linteau échancré, sous un grand arc de décharge en briques, dans un panneau rect. à piédroits (déplacée ?), surmontée d'une baie carrée, aujourd'hui murée, à barreaux de fer, aménagée avec des pierres de remploi en entamant le grand arc de décharge.
Aile S. (1669) : partie des convers et de la bibliothèque. Distribution analogue, de six travées; datée A 1669 par les ancres. Mur-bahut ouvert à la 28 travée. En face, porte bâtarde à linteau échancré, clavé et piédroits chaînés, précédée de deux marches. A hauteur de la dernière travée, baie carrée du XIXe s. Bâtière d'ardoises à égout ; deux lucarnes à croupe et épis. Inscriptions des arcs de g. à dr. : aux noms et armes de Gilles de Brialmont, Guillaume Natalis et Paschase Davent (1705) (trois premières travées). Aux clés de voûte de g. à dr. : Louis de Henry, Jean Deloye, Berard Herstal, D. Scaille, R. Harzée, Pierre Flemal, Gérard Houlleux. En outre, aux arcs doubleaux en calcaire, blason de Pierre Delbroucque, celui de dr. agrémenté d'une inscription.
Aile E. (1687) : partie également de six travées, datée "A 1687" ; et comportant ouverture dans le mur-bahut à la 3e travée, à laquelle correspond une porte récente, inspirée des types anciens du cloître, remplaçant la porte ancienne donnant sur la salle capitulaire. Fenêtre récente. Aux extrémités, deux portes bâtardes à linteau échancré dans un panneau rectangulaire à piédroits harpés. Comme sur l'aile O., en face, travée supplémentaire aux niveaux supérieurs, au-dessus de la galerie N. Corniche identique, bâtière identique, lucarnes identiques. Inscriptions et blasons des arcs de g. à dr. : Joseph de Corswarem, Servais de Narre (1706), figure de saint Antoine de Padoue, Basile Hauzeur (1710), Nicolas Monville (1710), Servais Crahay (1734). Une seule clé ancienne, dans les voûtes : R.P. Larmoier (1774).
Aile N. restaurée en 1923 : six travées avec millésime "A 1923" pastichant celles des autres ailes. Seulement colonnade (voir ci-dessus), avec ouvertures dans le mur-bahut à la 1re et la 4e travées. Percements modernes dans le mur de l'église et arc en tiers-point (voir plus haut). Inscriptions et blasons des arcs de g. à dr. : Jean-Baptiste de Pierpont, Gilles de Cerf, Lambert de Cerf et Gérard Orban (1703). Autres arcs refaits. Aux clés : Jacques Pollain (1670), G. Hermal (1670), Antoine Mathis (1670).
Appentis d'ardoises (v. fig. 186, 187, 188, plan VII). J.C.

SAUMERY, op. cit, II, p. 65-69; J. FRESON, Notice historique sur l'ancien Monastère des Frères Mineurs Franciscains de Huy, dans A.C.H.S.B.A. 16 (1908, p. 107-115. J. ANTOINE, L'église des Frères Mineurs de Huy, dans A.C.H.S.B.A. 30 (1976), p. 11-46; J. COMANNE, Dédicaces et blasons du couvent des Frères-Mineurs à Huy, dans A.C.H.S.B.A. 41 (1987), p. 15-53.

Prospection

Prospection effectuée en 1990

Code de la fiche

61031-INV-0430-01

Vous êtes sur le point de proposer une observation sur la fiche 61031-INV-0430-01.
Voici la liste des observations possibles :

Si vous souhaitez faire un autre type d'observation, merci de prendre contact directement avec les agents responsables de l'Inventaire du patrimoine immobilier culturel dont les informations de contact sont accessibles ici