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DGO 4 - QU’AVONS-NOUS FAIT ? - 2012

La demande de permis unique porte sur la

construction d’un nouvel Hôtel de Police et

l’extension du site de Charleroi Danses le long du

boulevard Mayence, au cœur de la ville.

Le marché de conception, construction et

financement de ces travaux lancé par la Ville de

Charleroi a été remporté par la SA HDP Charleroi

(architectes Ateliers Jean Nouvel et MDW

Architecture).

Concrètement, pour l’essentiel, le projet consiste

pour Charleroi Danses en la construction d’un

« foyer », de trois studios de danse, d’une brasserie

et de six logements pour artistes ; et pour l’Hôtel

de Police en la construction d’une tour de 20

étages d’une hauteur totale de 75 mètres et la

réaffectation de deux ailes bâties de l’ancienne

cavalerie ; l’aménagement d’un parking en sous-

sol ; la création d’un espace public minéralisé dans

la cour, d’emplacements de parking, d’abris pour

vélos et la plantation d’arbres ; l’aménagement

des espaces extérieurs de circulation entre les

bâtiments de Charleroi Danses ; d’ un atelier

d’entretien et réparation des véhicules, car-wash

et atelier de soudure et d’une antenne fixe pour le

réseau ASTRID, située sur le toit de la tour et déjà

existante.

Fondamentalement, la démarche suivie par l’auteur

de projet est double. D’une part, elle vise à donner

de la Police une image moderne, accueillante et

ouverte, en dégageant un espace public ouvert

sur la rue et sur la ville, au cœur duquel une tour

est érigée, servant de repère dans la ville, et par

la rénovation et la mise en valeur des ailes de

l’ancienne caserne de cavalerie. D’autre part, le

projet permet également d’améliorer la visibilité

des infrastructures de Charleroi Danses.

En ce qui concerne le porche de la caserne Defeld,

le projet prévoit sa suppression, contrairement

à ce qui était indiqué initialement dans le cahier

des charges du marché de travaux, mais par

contre maintient les deux ailes de la cavalerie,

magnifiques exemples de l’architecture des

casernes militaires du 19

e

siècle. Le maintien

du porche avait initialement été sollicité par la

commune pour son rôle dans la composition et la

continuité du boulevard Mayence. Cependant, les

annexes au porche, datant des années soixante,

très pauvres sur le plan architectural, devaient être

démolies afin de donner au projet une meilleure

lisibilité et visibilité et le porche ainsi débarrassé de

ses flancs ne présentait plus d’intérêt en termes de

continuité du boulevard. De surcroît, son maintien

contrevenait à l’ouverture de la cour intérieure

sur le boulevard et à la création d’une véritable

place publique en extension du boulevard. Sa

démolition permet en outre la construction, dans

le prolongement de l’alignement existant, d’un

volume vitré dédié à une brasserie qui crée une

articulation entre le boulevard et l’espace public

situé entre l’Hôtel de Police et Charleroi Danses.

La démolition du porche se justifie donc pour ces

motifs.

En ce qui concerne le boulevard Mayence, la

séquence des bâtiments le bordant sur cette partie

présente peu d’homogénéité en volumes et en

hauteurs et le projet recompose cette séquence

par un jeu de volumes de hauteur décroissante

amenant graduellement l’ouverture de la cour et

permettant la perception des ailes de l’ancienne

caserne, mises en valeur.

Dans les vues plus ou moins éloignées, la

tour se détache des bâtiments qui l’entourent

pour s’affirmer en bâtiment repère. L’étude

d’ensoleillement fournie par le concepteur

révèle que les nuisances seraient limitées et ne

dépasseraient pas les inconvénients normaux du

voisinage en milieu urbain.

En ce qui concerne le charroi, le site bénéficie

d’une bonne accessibilité, tout comme il est bien

desservi par les TEC, le métro et un système de

navette gratuite en bus entre Bruxelles et Charleroi

durant les biennales de Charleroi Danses. Le projet

prévoit en outre sur le site des capacités de parcage

suffisantes pour répondre aux besoins.

En conclusion, la localisation du projet à cet endroit

se justifiait pleinement et, sur le plan architectural,

rien ne s’opposait à l’octroi du permis, moyennant

le respect de certaines conditions.

PROMOUVOIR LES CONCEPTIONS INNOVANTES DU DÉVELOPPEMENT URBAIN, AU TRAVERS D’UN

URBANISME ET D’UNE ARCHITECTURE CRÉATIFS

L’Hôtel de Police à Charleroi